Date de Parution : 05 Octobre 2018
LE BILLET DE JUJU :
Je referme un livre. Je referme un cri.
Intensité. Pudeur. Force.
Ce livre foisonne de chuchotements et de fureur.
Lucide. Un récit qui traite d’un sujet rare. L’alcoolisme féminin.
L’écriture est forte oui. Elle blesse au cœur. Elle parle et cogne. Elle enivre et mélancolise. Elle parle de vivre et de ces blessures infinies. Elle parle d’amour, de tous ces amours qui nous composent. Nous décomposent.
Cathy Galliègue raconte sa Betty, lucide par rapport à elle-même, frappée par un deuil insoutenable. Cette quête d’un passé à comprendre, à revoir. Cet amour fou. S’entremêlent les causes et les conséquences dans un récit beau à faire mal.
Le récit alterne présent et inclurions dans le passé pour mieux comprendre l’aujourd’hui de cette femme.
Betty est une héroïne qui ne trahit pas les Betty. Car je trouve que ce prénom est un vrai prénom d’héroïne oui. Mais j’ai trop vu 37°2 LE MATIN de Beineix … Ça laisse des traces. Betty. Mythique. Une femme. Les femmes.
J’ai découvert une auteure qui écrit fort. Qui écrit vrai. Qui écrit pour de vrai. Qui nuance la mélancolie. Qui fait du bruit. A pas feutrés.
Le fracas de l’enfance. Celui de l’absence, du deuil. Tant de bruit, tant de fureur à l’intérieur d’elle-même.
Entrecoupé de citations belles à frémir d’auteurs comme Sagan, Rimbaud ou Duras et qui offre un rythme, un souffle encore plus terrible à ce roman.
Et la seule issue. L’alcool. L’alcool qui pète la tête. Sa honte qui imprègne l’être.
Le doux murmure de la maternité. Qui sauve ? Qui retient ? Qui empêche de …
Cathy Galliègue signe un petit bijou d’humanité. Un vrai magnifique portrait de femme. Blessée mais toujours vivante. Vivante mais à jamais blessée.
Un livre que je vous hurle de lire, moi, il m’a bouleversé.
LE RÉSUMÉ DE L’ÉDITEUR :
Betty s’efforce de vivre mais, à la nuit tombée, elle se cache et boit pour oublier la mort de son mari, Simon, et pour se souvenir de sa mère. Elle s’abrutit et s’effondre. Dans sa quête de la vérité, les images reviennent peu à peu. Des clichés tendres de l’enfance, une mère trop belle pour être vraie, des souliers rouges… et cette question lancinante : » Elle est où, maman ? «