Date de Parution : 09 Janvier 2019
LE BILLET DE JUJU :
La Haye. Pays-Bas.
Un attentat dans un lycée.
Un élève d’origine tchétchène serait à l’origine du massacre.
Un livre fort, très fort. Un livre témoin de notre époque. Un livre témoin d’une humanité toute entière. De notre inhumanité.
Un livre qui fait beaucoup réfléchir.
Il parle de l’intégration, de la différence, de l’intolérance, du déracinement. De la différence. De la suspicion.
Ce livre m’a énormément parlé. Qui m’a ébranlé. Il traite également de l’homosexualité, de la possibilité d’être soi-même ou pas lorsque notre culture, notre société, notre famille ne le tolère pas. Il parle de s’autoriser ou pas à vivre lorsque notre culture nous dicte que nous sommes une sorte d’erreur.
Aujourd’hui et maintenant, et ici, oui nous avons des droits. Mais ailleurs ? Mais demain ? Notre humanité ne tient qu’à un filet et Anaïs Llobet nous le rappelle douloureusement dans un ouvrage plein de finesse, d’émotion et de vérités difficiles à entendre.
C’est le roman de notre drôle d’époque où la liberté ne s’exerce pas de la même manière selon les êtres. Ou l’amour ne sauve pas de tout. Lecture oh combien douloureuse. Oh combien primordiale.
Ce livre va me rester dans la tête longtemps. Il m’a blessé. Il m’a douloureusement ouvert les yeux. Il frappe le cœur et l’esprit. Il fait mal. Il est ce que la littérature a de meilleur à offrir, véritable
Un roman salutaire. Important. Un livre qui marquera 2019.
Un cri silencieux.
Ce sont les plus déchirants.
Les plus marquants.
LE RÉSUMÉ DE L’ÉDITEUR :
Dans le pays où est né Oumar, il n’existe pas de mot pour dire ce qu’il est, seulement des périphrases : stigal basakh vol stag, un « homme couleur de ciel ». Réfugié à La Haye, le jeune Tchétchène se fait appeler Adam, passe son baccalauréat, boit des vodka-orange et embrasse des garçons dans l’obscurité des clubs. Mais il ne vit sa liberté que prudemment et dissimule sa nouvelle vie à son jeune frère Kirem, à la colère muette.
Par une journée de juin, Oumar est soudain mêlé à l’impensable, au pire, qui advient dans son ancien lycée. La police est formelle : le terrible attentat a été commis par un lycéen tchétchène. Des hommes couleur de ciel est l’histoire de deux frères en exil qui ont voulu reconstruire leur vie en Europe.
C’est l’histoire de leurs failles et de leurs cicatrices. Une histoire d’intégration et de désintégration.