Date de Parution : 13 Avril 2011
LE BILLET DE JUJU :
Il y a quelques temps, je découvrais la collection « D’UNE SEULE VOIX » chez Actes Sud Junior avec BOOM de Julien Dufresne-Lamy qui m’avait complètement bouleversé !
Une collection de textes courts, qui frappent en pleine tête. Qui marquent le lecteur. Qui traitent de sujets contemporains, souvent douloureux. Des textes qui se lisent d’une traite, sans reprendre son souffle. Une collection destinée au ados mais d’une telle richesse que je ne peux que la conseiller aux « adultes » !
J’ai plongé mon nez dans les rayons de ma librairie et me suis procuré divers exemplaires de cette collection qui m’est devenue indispensable ! Des romans courts, percutants, témoignages de notre époque !
Ici, Irène Cohen-Janca, nous présente Samuel et ses dix-sept ans. A l’heure où se pose la question de la première fois, des premiers amours, voilà qu’il ne reconnaît plus sa mère. Elle commence à collectionner les Post-it, comme une mauvaise blague, qui va venir détruire le quotidien de cet ado comme les autres …
Cette chanson de William Sheller, bouleversante, qui traverse le livre, m’a ébranlé. Je ne l’écouterai plus de la même façon.
« Maman est folle On n’y peut rien Mais ce qui nous console C’est qu’elle nous aime bien … »
Un livre, comme une porte qui claque, un grand cri d’amour face à l’injustice. Ce dégueulasse d’Alzheimer. Un texte court sur la détresse de voir s’abîmer un être cher, sur la jeunesse qui s’en va voir ailleurs d’un seul coup. Un livre sur l’injustice.
Le style est haché, percutant, comme une déflagration. En peu de mots, l’auteure dépeint une détresse infinie, comme un grand cri d’amour.
« Le toubib a dit que tu oublierais tout. Même nos noms. J’AIME MIEUX QUE TU CRÈVES AVANT D’OUBLIER MON NOM. »
LE RÉSUMÉ DE L’ÉDITEUR :
« Ça commencé par les Post-it. Tu t’es mise à en acheter des tomes. À stocker frénétiquement. Ils traînaient partout dans la cuisine, la salle de bains, les chambres. Tu en bourrais ton sac comme s’il t’en fallait toujours à proximité. Pour te rassurer. Te protéger. Au début, on ne savait pas encore de quoi. Accro au Post-it. On en rigolait. Et puis le reste est venu. Lentement. Insidieusement. Moins marrant. » Samuel voudrait seulement profiter de ses dix-sept être amoureux, insouciant… Mais la vie en a décidé autrement et il doit affronter le regard de sa mère qui vacille et se perd. Comment vivre avec une mère qu’on ne reconnaît plus ?
A reblogué ceci sur Le Bien-Etre au bout des Doigts.
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J’ai repéré plusieurs titres de cette collection mais ne m’en suis offert aucun pour le moment. Il va falloir que je corrige ça et celui-ci est très très tentant. Merci à toi pour cette belle chronique ! 🙂
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Je m’en suis offert quatre pour le moment! lus deux et waouh!
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Cette maladie est vraiment ma hantise…
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J’adore cette collection et le dernier que j’ai lu, Météore d’Antoine Dole est aussi une pépite 😉
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Il fait partie de ceux que je me suis offert! Il me tarde de le lire!
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