Chaque salon est un apprentissage de cette drôle de vie qu’est l’écriture. J’en garde à chaque fois des images, des rires, des regards qui disent ce qu’on ne prononce pas vraiment et des rencontre imprévues.
Ces messieurs dames qui t’essorent la tête pour pitcher pendant vingt minutes tes romans (ouf, j’en ai que deux !) et qui repartent aussi sec parce qu’ils n’ont pas la monnaie ou parce que c’est écrit trop petit !
Cet argument marketing imparable, soufflé par une future lectrice au détour des allées : « Pour savoir, si un livre vaut le coup, il faut lire la page 99. »
S’empresse de feuilleter avec fébrilité et là, à la quatrième ligne, noir sur blanc :
M’essayer, chère madame, c’est m’adopter !
Ces lecteurs qui sont là, qui ne se rendent pas compte de qu’ils nous offrent vraiment, cette possibilité de croire qu’il y aura une suite au prochain épisode. Cette team Charleston qui se construit, se renforce, se rencontre un peu plus chaque fois, comme on grandit encore un peu.
Toucher du doigt cette réalité de nos livres à travers ces libraires passionnées et passionnantes. Coco, Clémence et Alisson, vous êtes de ces rencontres qui donnent du courage pour affronter la terrible page blanche !
Toucher du cœur ces fragilités humaines, ces hommes, ces femmes, qu’on appelle auteurs, derrière les livres, et leur fureur d’écrire malgré les tempêtes.
Rire, fou rire d’épuisement et se sentir appartenir à une drôle de famille, de grands enfants rêveurs qui se battent à coup de stylos pour raconter qui ils sont. Partager les doutes, les instants inoubliables et les casseroles qu’on traîne. Se dire que nous avons tant en commun et tant à gagner à se soutenir les uns les autres.
Les salons, ces infimes morceaux de vérités, ces échantillons d’humanité …
La Bibliothèque de Juju 
Haaa ce test de la page 99 ! Là, avec ça, tu vas cartonner !
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Le hasard fait bien les choses !
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