
Je ne savais pas.
Je ne savais pas à quoi m’attendre en ouvrant ce roman d’Ondine Khayat.
Dès les premières pages, on plonge au cœur de cette jeunesse qui ose croire en un monde meilleur. On prend la main de Thalie, d’Alisha, et on ne sait pas que déjà, le sort est en marche …
On ne peut trop en dire, c’est toujours compliqué. Ce roman interroge, viscéralement sur l’avenir du monde, de nos humanités. On ne peut pas le lire à la légère parce qu’il vient faire mal à nos certitudes. Je crois d’ailleurs que pour appréhender ce roman, il faut se détacher des actualités récentes qui peuvent venir trouver ici un écho douloureux. Pourtant, il faut le lire au-delà.
C’est un roman d’anticipation qui donne froid dans le dos par le réalisme de ses réflexions, la proximité de cet avenir qui fait frissonner d’effroi. C’est un roman qu’on n’étiquette pas si facilement et c’est sûrement aussi pour ça qu’il m’a perturbé. Peut-être aussi parce que je sais combien son auteure a mis de sa substance, de ce qu’elle croit vraiment entre ses pages.
Tout du long et dés les premières pages, la tension est palpable, laisse place à l’effarement, presque à l’affolement pour moi.
Une lecture coup de poing, engagée, tout sauf innocente. Nous ne sommes pas dans une posture molle ou indolente, mais bel et bien face à un cri. Oui, je crois que ce livre est un cri du cœur. Un cri dont l’écho s’attaque à nos peurs intimes, celles qu’on préfère mettre sous un mouchoir pour ne pas avoir à trop y penser.
Une lecture qui vient un peu fracasser son lecteur, de celles qui donnent à réfléchir sur la valeur d’une vie, de nos vies. Après laquelle je ne pourrai plus dire : je ne savais pas.
LE RESUME DE L’EDITEUR :
En Inde, face au Gange pollué, Thalie et Alisha se font une promesse du haut de leurs neuf ans : unir leurs forces pour changer le monde.
Vingt ans plus tard, à Paris, devenues de ferventes militantes écologistes, elles organisent une grande marche pour le climat. Pour la première fois, la jeunesse défile en même temps dans toutes les capitales du monde. Mais de violentes explosions anéantissent brusquement leur espoir d’un avenir meilleur.
Face à cette menace, les gouvernements prennent alors une décision radicale, celle d’entrer d’une manière inédite dans l’intimité des citoyens. Jusqu’où sont-ils prêts à aller ?
Soudain, les rêves et les promesses d’enfance deviennent plus importants que jamais.
Après le succès du Parfum de l’exil, Ondine Khayat s’empare une nouvelle fois des grandes questions au coeur de son travail : Peut on tout vendre et tout acheter ? Quelle valeur donner à la vie humaine ? Un vibrant plaidoyer pour notre humanité commune.