Date de Parution : 2003
LE BILLET DE JUJU :
On est chez Oates et déjà, le titre (de l’édition française) de cet ouvrage donne le ton.
Nous sommes en 1975, Gillian Brauer, entichée de son professeur de littérature, se prend de passion pour les cours qu’il anime au détriment de tout le reste.
On est chez Oates donc c’est vénéneux, parfois gênant, souvent non dit mais terriblement là.
Le lecteur est mal à l’aise. Autant par ce qu’elle raconte que par tout ce qu’elle nous laisse deviner.
Les étudiantes ici semblent manipulées pour dévoiler leur intimité, exciter un professeur et son épouse aux moeurs particulières. de leur fantasme à la réalité, on ne sait parfois où situer le récit.
On est chez Oates donc c’est terriblement bien écrit. Ce qui d’ailleurs me fascine chez elle, cette manière unique de raconter une histoire, un sentiment, un égarement.
Ici, il s’agit bien de « pourritures » mais elles n’ont rien de délicieuses. Pourtant, on se surprend à tourner les pages et à voir arriver cette fin attendue. Cet embrasement.
Ma découverte de la bizarre, de la géniale, de l’affolante Joyce Carol Oates continue …
LE RÉSUMÉ DE L’ÉDITEUR :
» Des larmes me piquaient les yeux. Pas les larmes provoquées parle coup de téléphone de ma mère, la veille, mais les larmes de bonheur de mon rêve. Car la voix de mon professeur Andre Harrow était la voix même de mon rêve, sans aucun doute possible. Tu seras aimée, Gillian. Je prendrai soin de toi. »
Un campus féminin, dans la Nouvelle-Angleterre des années 1970. Gillian Bauer, vingt ans, brillante étudiante de troisième année, tombe amoureuse de son charismatique professeur de littérature, Andre Harrow. Celui-ci a décidé de faire écrire et partager en classe à ses élèves leur journal intime. Et gloire à celle qui offrira son intimité en pâture !
Anorexie, pyromanie, comportements suicidaires… un drame se noue. En son centre, l’épouse du professeur, énigmatique sculptrice qui collectionne la laideur.
Un récit haletant, un roman dense et pervers par l’un des plus grands auteurs américains de ce siècle.
Mon autrice préférée, j’adore son univers si malsain et dérangeant. Même si j’ai du mal à en lire deux d’affilée…
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Oui j’aime sa plume sombre et qui souvent dérange, gêne …
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Exactement. J’aime quand un livre me met mal à l’aise (est-ce que c’est déjà une tendance masochiste ?)et je sais que je peux compter sur elle pour faire le job
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