Date de Parution : 21 Août 2019
LE BILLLET DE JUJU :
Un carton d’invitation.
« Vous êtes cordialement conviés au bal costumé de la mi-carême, qui aura lieu le 18 mars 1885 à l’hôpital de la Salpêtrière. »
Tout ce que Paris compte de gens importants se réjouit à l’idée de se rendre à ce fameux bal. Ce bal des folles comme ils disent.
Une fois par an, en effet, il est possible de se mêler, le temps d’une soirée, à ces femmes enfermées dans ce fameux hôpital de la Salpêtrière. Au bal comme on va au zoo.
Les femmes qui entrent dans cette institution perdent à l’entrée leur identité, leur passé pour ne devenir qu’une pauvre folle dans ce XIXème siècle où les hommes peuvent simplement décider que leur femme, que leur fille est bonne à enfermer …
A l’intérieur, certaines veulent à tout pris sortir. Retrouver leur liberté, leur libre arbitre. D’autres y trouvent un abri, cachées de ces hommes pervers et destructeurs …
Victoria Mas nous convie au sein d’un roman entraînant à suivre ces femmes, ces filles dont la folie reste à prouver … Elle dresse le tableau d’une époque et de beaux portraits féminins. Louise. Eugénie. Et Geneviève, qui officie depuis des années au sein de l’hôpital et côtoie ces femmes abandonnées du monde. Ces folles.
J’ai passé un agréable moment de lecture. On veut connaître le destin de ces héroïnes. Pourtant, il m’a manqué peut-être un peu de folie justement, et le fameux bal tant attendu tout au long du roman semble peut-être, pour moi, finalement juste un peu trop anecdotique.
Il reste un premier roman qui se lit sans déplaisir, un œil sur la médecine d’une époque révolue où les malades ne sont pas toujours celles que l’on croit … Et où la définition de la folie ne se trouve pas dans les dictionnaires.
LE RÉSUMÉ DE L’ÉDITEUR :
Chaque année, à la mi-carême, se tient un très étrange Bal des Folles. Le temps d’une soirée, le Tout-Paris s’encanaille sur des airs de valse et de polka en compagnie de femmes déguisées en colombines, gitanes, zouaves et autres mousquetaires. Réparti sur deux salles – d’un côté les idiotes et les épileptiques ; de l’autre les hystériques, les folles et les maniaques – ce bal est en réalité l’une des dernières expérimentations de Charcot, désireux de faire des malades de la Salpêtrière des femmes comme les autres. Parmi elles, Eugénie, Louise et Geneviève, dont Victoria Mas retrace le parcours heurté, dans ce premier roman qui met à nu la condition féminine au XIXe siècle.
Un roman qui me fait de l’oeil mais au vu de ton avis je pense lire d’autres titres avant !
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Ce roman a le mérite de mettre l’accent sur la prise en compte de la folie en cette fin du 19 ème siècle, au moment où Freud commencera à répandre ses connaissances ! Pour moi, certainement trop dérangeant malgré mon envie certaine. A voir, et à feuilleter ! Merci pour ce partage. Bon dimanche ! 😃
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Oui cet aspect historique m’a plutôt séduit.
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C’est un peu pervers, ça ! Mais le voyeurisme n’a pas de limite…
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J’ai lu dernièrement un article sur ces Bals des Folles organisés à la Salpêtrière à la fin du XIXème siècle et c’est assez effarant. Ce n’est pas très éloigné de nous et on se dit pourtant volontiers que c’est là quelque chose d’assez barbare. Je me souviens d’avoir été révoltée par les conditions dans lesquelles on » soignait » les personnes atteintes de maladies mentales à l’époque en lisant La part des flammes de Gaëlle Nohant, où elle raconte très bien les hôpitaux sordides, les patients plus aliénés par les traitements que par leurs affections… Bref, ce n’est pas drôle mais c’est de l’Histoire et je pense que c’est le genre de romans qui ne laisse pas insensible, qui remue mais qu’il est important de lire malgré tout.
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J’aime les livres qui mêlent Histoire et romanesque!
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