Solitudes Mineures – Lucie Desbordes

Solitudes Mineures

Date de Parution : 03 Juillet 2020

LE BILLET DE JUJU :

« Je suis partie ce matin avec mon sac à dos et le Petit Prince. Je ne rentrerai pas. »

Il n’en fallait pas plus que ces premiers mots pour que je m’engouffre à la suite de Mina et que je me barre avec elle pour une fugue (dés)enchantée dans la belle ville de Lyon !

Mina a quatorze ans et elle est surdouée. Elle a sauté trois classes et sa mère ne pense qu’à sa réussite. Mina se sent terriblement seule, et porte sur le monde un regard qui n’est pas de son âge. Mina émeut par cette enfance qui prend l’eau de toute part, et qu’elle refuse de voir s’échouer sur des rives qui ne lui ressemblent pas.

Elle décide de fuguer et prend un train pour la ville de Lyon. Là, elle va tomber sur Anatole, dix ans et autiste Asperger. Ils vont alors tous deux traverser la ville, à moins que ce ne soit la ville qui les traverse, qui les renverse un peu.

Qu’il est doux leur périple, à la fois enfantin et cruel, un regard posé sur la différence et l’indifférence générale des adultes. Un regard sur ces deux enfants si lumineux qu’on voudrait les protéger.

Une fugue de vingt-quatre heures, une journée suffisante pour tout changer. Pour donner de l’espoir, pour se faire rencontrer ces deux solitudes de notre époque. Un livre d’enfance, de différence et de lumière.

Je suis toujours autant fasciné par les éclopés, les oubliés, les boitillants, ceux qu’on ne voit pas, ceux qu’on regarde de haut. Ceux qui par leur singularité brillent plus fort que les autres, au milieu des moutons. Ceux là même qui ne se dessinent pas, s’il vous plaît …

Et puis, il y a les livres qu’on voit partout, et ceux qu’on ne voit pas suffisamment, celui-ci appartient à cette catégorie silencieuse et qui pourtant se doit de rencontrer ses lecteurs.

LE RÉSUMÉ DE L’ÉDITEUR :

Mina Degas, 14 ans, adolescente « surdouée », s’apprête à passer son baccalauréat avec trois ans d’avance. Depuis la disparition de son père, sa mère l’élève seule dans un culte de la performance. Par ses brillants résultats scolaires, la jeune fille s’est attiré la haine de tous les élèves de son lycée. Elle n’a plus le goût de vivre, elle voudrait en finir avec cette adolescence et tout ce que sa mère lui impose. À quelques jours du bac, Mina fugue et quitte Paris pour Lyon, avec l’idée d’aller se recueillir sur la tombe de son père. Dans le TGV, elle rencontre Anatole, 10 ans, autiste Asperger. Arrivé à Lyon, le garçon échappe à la surveillance de son accompagnatrice et Mina le prend en charge. Il lui dit avoir le plan de Lyon en tête. Après être allée au cimetière de Loyasse, Mina l’accompagne jusqu’à son lieu de rendez-vous, où il doit passer des tests.

Le périple n’est pas aussi simple : Mina découvre comment se déroule le quotidien d’un enfant autiste Asperger, avec son hypersensibilité, son absence totale de second degré, ses troubles de la communication, ses angoisses, ses compétences mathématiques spectaculaires et sa fascination pour tout ce qui tourne et miroite. Révoltée par la manière dont les tests se déroulent, Mina décide de s’enfuir avec Anatole. Désormais recherchés par la police, les deux jeunes partent en cavale. Mina aimerait remettre Anatole à des personnes responsables, sans être, elle, arrêtée dans sa fugue ; mais il est finalement assez difficile de se séparer, une amitié particulière se tisse entre ces deux êtres. Ils termineront leur périple au sommet de la grande roue de la place Bellecour, avec un immense cortège de pompiers et policiers déployé rien que pour eux.

 

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