Le Plongeon – Séverine Vidal

Plonger.

Se jeter à l’eau et boire la tasse.

Plonger comme on chute. Comme on descend irrémédiablement vers les abimes de l’âge. Lorsque le corps n’a plus rien à voir avec ce qu’on a sur le cœur.

Décidément, en ce moment, je me délecte de belles bulles dessinées autour des vieilles personnes et me voilà en train d’essayer de vous parler de ce coup de cœur.

Je me suis fait embarquer dès les premières pages.

Yvonne abandonne sa maison, là où elle a passé une belle partie de sa vie pour partir vivre dans un EHPAD.

Yvonne va devoir s’habituer à cette autre vie, à cette fin de vie, à cette façon de ne plus voir la vie. Cette visite qu’on attend et qui tarde à venir. Ces autres vieux, un peu délabrés et qui, pourtant, laissent entrevoir un peu de ce qu’ils furent et qui refusent d’abandonner la lutte. Cette peau, ce corps qui ne demande encore qu’à vibrer, sous les rides et l’épiderme fané d’avoir vécu.

Yvonne ne peut se résoudre au désenchantement. A la fatalité.
Alors, elle plonge dans une dernière folle cavalcade qui laissera le lecteur ému aux larmes avec cette envie d’y revenir. De retrouver cette vérité douce-amère, si finement décrite.

Certaines pages sont bouleversantes. Je pense à cette page où Yvonne égrène les décennies, de ses vingt ans à ses quatre-vingt ans, passées auprès d’Henri, son mari. Une liste de vie. Quelques lignes qui racontent tout avec tant de justesse …

Le plongeon. Doux, triste et parfois tellement amusant. Juste aussi, dans sa façon de capter les instants d’un quotidien auquel personne ne peut s’habituer.

Le plongeon. Et moi, presque en apnée devant tant de vérités.
Lisez-le.

RESUME DE L’DITEUR :

“Un EHPAD, des fesses, de l’amour et des rides !”

En fermant une dernière fois les volets de sa maison, Yvonne, 80 ans, abandonne 40 ans de vie pour intégrer un EHPAD.

Le changement est rude pour cette femme indépendante, d’autant qu’elle a encore toute sa tête. Elle a du mal à s’acclimater à cette nouvelle vie, qui la rapproche douloureusement de la mort.

Prise dans le tourbillon inéluctable de la vie, l’octogénaire décide de s’offrir une dernière parenthèse enchantée.

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